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Actualités

  • Recruteurs : encore un effort

     

    "De moins en moins d'informaticiens frappent à la porte des DSI et des SSII" affirme "Le Monde Informatique"dans son numéro du 9 février dernier. Je me suis encore fait avoir par ce marronnier. J'étais pourtant assez égoïstement content :

    "Objets de toutes les convoitises : les compétences... La concurrence se durcit sur un marché qui s'assèche.."

    Tout va bien donc, ça devrait faire repartir les salaires à la hausse. Et bien, pas pour moi. La dernière fois que que l'on m'a parlé d'employabilité, j'avais compris que la bonne fenêtre se situait entre 30 et 45 ans. Ce n'est déjà plus vrai puisque le même Monde Informatique nous apprend que "des consignes circulent toujours pour ne pas recruter au-delà de 35 ans ou d'une certaine durée de chômage". Voilà donc l'explication de cette pénurie d'informaticiens, c'est que l'on ne recrute plus qu'en dessous de 35 ans.

    Le cabinet de recrutement F3S fait encore mieux puisqu'il a fait paraître une annonce recherchant un chasseur de tête âgé de 28 à 35 ans. J'imagine déjà les prochains titres de la presse :

    Le chômage baisse ! chez les 28-35 ans

     

    P.S. La société FS3 a quand même été condamné à 500 Euros d'amende après la plainte de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations).

  • L'informatique à 3 vitesses

     

    Quelques  mois

    Le Web3 fait l'actualité. J'ai dit tout le bien que je pense de cette initiative. Ca me permet de ne pas ignorer que parmi les projets sérieux, il y aura inévitablement un lot de mode, de fugace et d'éphémère . Le monde Web3 va à la vitesse d'un Youtube et de son succès fulgurant en moins de 18 mois.

    D'après la classification de l'IT d' Andrew McAfee dont j'ai déjà parlé ici, le Web3 est dans la sphère du Network IT:

    "Network IT. (NIT) provides a means by which people can communicate with one another. Network technologies include e-mail, instant messaging, blogs, and groupware like Lotus Notes."

    Plusieurs années

    medium_WTC_september.2.jpgRetour à une autre réalité de ce même XXIème siècle :

    - 11 septembre 2001 : Une grande administration française prend conscience que son informatique est localisée sur un seul site, vulnérable  à n'importe quelle attaque ou catastrophe naturelle
    - On y réfléchit pendant 2 ans avant de lancer un premier appel d'offre en fin 2003
    - Deux ans d'études, d'avant-vente pour sélectionner la "short list" entre les différents soumissionnaires
    - Encore un an pour affiner les différents projets
    - Novembre 2006 : Nous gagnons l'appel d'offre avec notre partenaire
    - Le planning prévoit la mise en oeuvre de ce projet sur 2007 et 2008 pour une 
                             recette finale en 2008

    Il s'agit de mettre en place un PRI (Plan de Reprise Informatique) pour cette administration, lui permettant de continuer son activité et ses services en cas de catastrophe comparable au 11 septembre. De septembre 2001 à fin 2008, il se sera écoulé 7 ans entre la prise de conscience du besoin, jusqu'à  la recette finale de l'ensemble des procédures et des technologies supportant ce plan de secours. Ce monde lent est celui de l'Enterprise IT :

    "Enterprise IT. (EIT) is the type of IT application that companies adopt to restructure interactions among groups of employees or with business partners. Applications that define entire business processes, such as CRM and SCM—as well as technologies, such as electronic data interchange, that automate communications between companies—fall into this category."

    C'est toujours de l'IT, de l'informatique, mais est-ce bien le même métier ? Ce secteur de l'IT est devenu tellement central et énorme qu'il est sans doute appelé à se sectoriser, entre activités qui autont finalement peu de choses à voir entre elles, et qui surtout ne vivront pas sur les mêmes cadences.

    Le plus gros acteur de l'EIT est l'allemand SAP. Le "SAP Investor Symposium" s'est déroulé à Las Vegas la semaine dernière, précédant de peu notre Web3 national. C'est pas VideoGag sur Youtube qui tiend la vedette! L'assistance a eu droit à une présentation sur un nouveau module fonctionnel : le GRC (Governance Risk and Compliance), la gestion des normes comme Sarbanes Oxley ou de réglements européens au niveau de la gestion des risques, de l'environnement ou du traitement des déchets :

    "GRC ASPs increased 63% year-on-year
    GRC is experiencing 15% quarter-over-quarter customer growth (2,000 GRC customers)"

    C'est pas franchement sexy, on n'est sûrement pas dans le droit en écriture pour tout le monde, mais la croissance se fait aussi sur une activité ultra réglementée comme celle-ci.

    SAP a aussi parlé de GRC (Gestion de la Relation Client) , Aaaargh!!! c'est pas le même...,Il s'agit en fait de CRM (Customer Relationship Management) et de l'annonce d'un portage du module CRM en mode hébergé (chez IBM d'ailleurs).

    medium_doudou_mammouth_laineux_gd.3.jpgLe 2 février dernier, SAP annonce son intention de devenir lui aussi un fournisseur de logiciel distribué comme un service (Software as a Service)
    Le 7 décembre à Las Vegas, lors de cette présentation aux analystes financiers, Shai Agassi l'un de ses dirigeants refait la même annonce
    On attend la prochaine grand' messe SAP pour que l'on nous confirme, que oui décidément, SAP croit à ce modèle.


    Pendant ce temps, Oracle, ou plutôt Larry Ellison s'apprête à récupérer sa mise de fonds dans NetSuite, le grand concurrent de SalesForce, un des pionniers du modèle SaaS, dont j'ai déjà parlé dans ce blog. En fait, les deux mammouths de l'informatique d'entreprise sont juste à l'affut pour voir si cette architecture va vraiment décoller. On ne vit pas au même rythme dans le monde de l'EIT, et le ticket d'entrée est beaucoup trop élevé pour que l'on puisse avoir la mauvaise surprise de se faire dépasser par un nouveau Google.

     

    Microsoft unplugged

    C'est ce qui pourrait arriver à Microsoft, le roi du troisième secteur :

    "Function IT. (FIT) includes technologies that make the execution of stand-alone tasks more efficient. Word processors and spreadsheets are the most common examples of this IT category."

    La sortie de Vista, après tant de retard, signe sans doute la fin d'un style, et d'une méthode de développement Software. D'après le SeattleTImes, Vista aura coûté 10 milliards de $ pour 10 000 personnes impliquées  et 5 ans de développement. Microsoft ne pourra plus se permettre ce type de gabegie.

    La Function IT avec  Microsoft se situe entre l'Enterprise IT et le Network IT. Ses incursions dans l'Enterprise IT avec GreatPlains ou avec Navision  n'ont pas convaincu. En revanche, sa suite Live représente désormais une offre cohérente pour le Network IT.

    La vraie bataille se jouera sur le front de la bureautique. Difficile de prévoir si la bureautique continuera à vivre sur son rythme pluriannuel actuel ou si elle s'exécutera dans le mode de changement frénétique à la Web 2.0, ou 3, ou 6. Pour réconcilier tout le monde, il se pourrait bien que cette apparente dichotomie se résolve par le mode déconnecté.

    Une annonce intéressante de ce Web3 a sans doute été la sortie de "SocialText Unplugged" : du wiki qui permet de travailler en mode déconnecté puis de se synchroniser. C'est depuis longtemps le mode de fonctionnement des PDA (Palm Pilot et autres) et des téléphones.

     

    Voila sans doute un avenir possible, et fécond pour le poste de travail.

  • Coup de chapeau à Loïc Le Meur

    Il organise la conférence Web3 avec la participation de 36 nationalités. Beaucoup de grands acteurs Internet seront présents. Voilà un beau succès qui fera de Paris la capitale de l'Internet pendant ces 48 heures. Ca n'arrive pas si souvent que l'on associe la France avec les technologies de demain, et l'on ne peut que remercier Loïc Le Meur de faire profiter Paris de l'étendue de son carnet d'adresses.

    Lisez son interview sur 01net :

    "L'idée, avec le Web 3, c'est de faire pendant 48 heures de Paris la capitale européenne de l'Internet, avec tout ce qui peut en découler. En matière d'investissement, je pense par exemple à quelqu'un comme Benjamin Bejbaum, le créateur de Dailymotion, qui était présent à la première édition il y a deux ans et qui y a trouvé les relais nécessaires au développement de son projet. Cette année, nous aurons 1 000 participants en provenance de 36 pays avec un public d'entrepreneurs du Web, d'investisseurs et/ou de blogueurs."

    On sait que son succès en agace beaucoup. Tant pis pour les grincheux ! En ce qui me concerne, je n'ai jamais rencontré Loïc Le Meur, et je ne me suis pas inscrit à cette conférence. Je souhaite pourtant que cette conférence soit un vrai succès et débouche sur des initiatives nouvelles, dont certaines pourraient voir le jour en France. Ca nous ferait pas de mal.

    Bravo donc pour cette conférence et coup de chapeau à Loïc Le Meur !