Sonnet cafardeux
C'est par l'entremise de Scheiro qui commente mon exercice de metablogging que je me prête à à cette entreprise. Rien dans ce sonnet ne correspond à mon état d'esprit actuel qui n'a rien de cafardeux. Mais le premier alexandrin est imposé par Albertine ; il n'engage pas à l'optimisme : Hier dans ma baignoire un cafard s'est pendu.
Il s'agit de continuer en respectant les règles du sonnet ; c'est à dire deux quatrains en rime ABBA ABBA et deux tercets CCD EDE ou CCD EED.
Après les cadavres exquis de Cath l'argonaute, c'est la saison des jeux littéraires. Voici donc ma contribution :
Hier dans ma baignoire un cafard s'est pendu
J'aime le compagnon qui seul supporte encor'
Le vent de mes humeurs, le noir de mon décor.
Après ce visiteur personne n'est venu
Dans cette cage aux barreaux luisants, aux murs nus
La vue du nouvel ami n'est pas sans rapport
Avec l'absence de mes anciens. Ils ont tort !
Inconstance et fidélité, j'ai tout connu
Adieu projets, je n'ai plus que des souvenirs
Mais Cafard me déprit qu'il est temps d'en finir
De l'insecte au moins je repris quelque confiance
Le cerveau, la baignoire lavons jusqu'à l'émail
L'ivresse et le propre ont laissé ce détail
Le poil noir collé qui lui servit de potence